Numéros 13, 14, 15


Pour chaque n° : présentation de la table des matières, de l’éditorial et des résumés (français, anglais, espagnol)

n° 13 – note de synthèse :

« Sciences de la formation :
constats et questions
»
Bernard Liétard

couverture du n° 13Table des matières
Éditorial
Note de synthèse

Bernard Liétard – Quelques précurseurs francophones d’une approche de la formation qui voudrait se présenter comme science.
Rebonds
Jacques Aubret – Quel héritage transmettre ?
Stéphane Jacquemet – Réaction
Jean-Pierre Boutinet – Des sciences de la formation peuvent-elles exister et avec quelle spécificité épistémologique ?
Gaston Pineau – Réponse : Les sciences de la formation entre discipline, disciplinarités et transdisciplinarité
Pierre Dominicé – Entre commande et veille
Matthias Finger – Réaction
Articles de recherche
Natalie Lavoie, Jean-Yves Lévesque, Dominic Lapointe – Mieux comprendre les obstacles qui entravent le retour en formation des adultes peu scolarisés
Pascal Cyrot – L’autodidacte : un Robinson Crusoé de la formation ?
Notes de lecture
L. Tanguy – Les instituts du travail. La formation syndicale à l’université de 1955 à nos jours (F. F. Laot)
P. Pastre (dir.) – Apprendre par la simulation. De l’analyse du travail aux apprentissages professionnels. Préface de J. Leplat (P. Santelmann)
A. Tarby – Un nouveau droit de la formation. Pour les entreprises et pour les salariés. (G. Leclercq)
J. Denantes – Les universités françaises et la formation continue
(N. Terrot)
Vie de la recherche
Thèses
Auteurs dans ce numéro : J. Aubret, J.-P. Boutinet, P. Cyrot, P. Dominicé, M. Finger, S. Jacquemet, D. Lapointe, N. Lavoie, J.-Y. Levesque, B. Liétard, G. Pineau.

Le questionnement abordé dans ce numéro est à la fois théorique et stratégique. La recherche en éducation et formation des adultes, qui émane encore principalement du champ des sciences de l’éducation, exige des démarches pluridisciplinaires. Elle requiert également une élaboration conduite en partenariat avec des responsables des domaines tant de la formation continue que des ressources humaines. Il en résulte un effort constant et exigeant de défense d’un espace académique propre conjoint à un travail de médiation intellectuelle auprès d’interlocuteurs soucieux d’analyser et de mettre en perspective leur domaine d’intervention. Les thématiques qui ont été traitées dans les numéros précédents de la Revue Savoirs se proposaient de répondre à la spécificité, atypique du point de vue des sciences humaines, de ces impératifs de production théorique.
Il importe de valoriser cette spécificité théorique sans craindre pour autant d’interroger son actualité et sa portée. Le comité éditorial de Savoirs, confronté au défi que représente l’intention initiale consistant à promouvoir et valider « les résultats scientifiques réalisés dans le champ de la formation des adultes », a opté dans ce numéro pour un débat à plusieurs voix qui présente, autour de thèmes larges mais identifiés comme centraux, la réflexion de chercheurs travaillant dans ce champ. Ce numéro, à travers les positions défendues brièvement par ces différents auteurs, pose des questions et invite au dialogue. Il a clairement pour but d’introduire un débat qui demande à être prolongé dans des rencontres ou des journées d’études, voire des numéros ultérieurs. Ce débat, tel qu’il est proposé, est marqué par le parcours de ceux qui s’expriment et les contextes francophones auxquels ils appartiennent. Il présente certains traits d’un bilan, bien qu’il soit ouvert sur des enjeux d’avenir. La question de la transmission qui est devenue critique en raison du changement de génération est abordée par des auteurs d’âges différents. Espérons que les lecteurs sauront reprendre à leur façon le débat portant sur les trois thèmes abordés en vue d’en prolonger la discussion.

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Articles de recherche

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Natalie LAVOIE, Jean-Yves LÉVESQUE, Dominic LAPOINTE
Professeure-chercheure en psychopédagogie
Docteur en psychopédagogie
Doctorant en développement régional
Université de Rimouski, Québec, Canada

Mieux comprendre les obstacles qui entravent le retour en formation des adultes peu scolarisés.

Cet article expose les obstacles à la participation d’adultes peu scolarisés à des activités de formation selon quatre dimensions : situationnelle, dispositionnelle, informationnelle et institutionnelle. Ces obstacles ont pu être identifiés et décrits à partir d’un corpus de données issues d’entrevues individuelles auprès de personnes peu scolarisées, des participants, des non participants et des anciens participants à des activités de formation, ainsi que des groupes de discussion composés de formatrices et de formateurs.
Mots-clés : obstacles, formation, adultes peu scolarisés

Towards a better understanding of obstacles that hinder adults with limited schooling from pursuing their education

This article focuses on obstacles that hinder adults with limited schooling from going back to school.  The four dimensions we looked at are situational, dispositional, informational, and institutional.  These obstacles were identified and described on the basis of data collected from individual interviews conducted with persons of limited educational background, participants, non-participants and former participants enrolled in training activities, as well as discussion groups made up of teachers and trainers.
Keywords : obstacles, training, adults with limited schooling.

Una mejor comprensión de los obstáculos que impiden a adulos poco escolarizados retomar la formación.

Este artículo expone los obstáculos que enfrentan los adultos poco escolarizados para participar en actividades de formación, según cuatro dimensiones: situacional, disposicional, informacional e institucional. Estos obstáculos pudieron ser identificados y descritos a partir de un conjunto de datos sacados de entrevistas individuales hechas a personas poco escolarizadas, que eras participantes, no participantes o antiguas participantes de actividades de formación, así que de grupos de discusión compuestos por formadoras y formadores.
Palabras claves : obstáculos, formación, adultos poco escolarizado
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Pascal CYROT
Doctorant en sciences de l’éducation, Université de Paris X – Nanterre

« L’autodidacte » : un Robinson Crusoé de la formation ?

L’autodidacte est souvent perçu par le sens commun comme un auto-apprenant solitaire, autarcique, donnant ainsi envie de le comparer au modèle de Robinson Crusoé. Cependant, si les spécialistes affirment l’écart entre les deux modèles, rares sont les études qui travaillent de façon systématique les relations sociales de l’autodidacte. L’article s’emploie alors à montrer cet écart, affirmant ainsi le niveau de sociabilité de l’autodidacte et la nature des relations sociales d’apprentissage, ou plus largement « de soutien », qu’il vit durant son autodidaxie. En outre, si l’article refuse de voir une équivalence entre l’autodidacte et le mythe de Robinson, il considère que le personnage originel de D. Defoe est un guide intéressant pour comprendre l’autodidaxie contemporaine.
Mots-clés : autodidacte, autodidaxie, relations sociales, Robinson Crusoé

Are the ways of the « self-taught man » those of a Robinson Crusoe ?

Common sense leads us to perceive the self-taught man as a solitary self-taught learner, self-reliant, an individual whose way of learning is comparable to that of Robinson Crusoe.  However, although specialists suggest that there is a difference between the two models, few studies systematically look into the self-taught learner’s social relationships. This article aims to illustrate this difference by affirming the level of sociability of self-taught individuals and the nature of their social relationships in learning, or more broadly of the « support » which they experience as part of their learning process as self-teachers.  Moreover, whereas we reject the notion of an equivalence between self-teaching and the myth of Robinson Crusoe, we feel that Defoe’s original character is an interesting guide for understanding the contemporary self-taught person.
Key words: self-taught person, self-teaching, social relationships, Robinson Crusoe

El autodidacta: un Robison Crusoé de la formación ?

El autodidacta es a menudo percibido en sentido común como un autoaprendiz solitario, auto-suficiente, comparándolo con el modelo de Robinsón Crusoe. Sin embargo, a pesar que los especialistas defienden la diferencia entre los dos modelos, raros son los modelos que trabajan de manera sistemática las relaciones sociales del autodidacta. El objetivo de éste articulo es demostrar la dicha diferencia, afirmando así el nivel de sociabilidad del autodidacta y la naturaleza de las relaciones sociales del aprendizaje, o mas ampliamente, del apoyo que él vive durante su autodidactismo. Además, si el artículo refusa de ver una equivalencia entre el autodidacta y el mito de Robinsón, se considera que el personaje de D. Defoe es un guía interesante para comprender el autodidactismo contemporáneo.
Palabras claves : autodidacta, autodidaxia, relaciones sociales, Robinsón Crusoe


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n° 14 – note de synthèse :

 « Faible niveau et seconde chance »
Véronique Leclercq

couverture du n° 14Table des matières
Éditorial
Note de synthèse

Véronique Leclercq – La formation de base : publics, dispositifs pratiques
Rebonds
Christine Bazin, Cécile Bordy, Guy Sapin – Formation de base  et d’insertion. Un monde de la formation d’adulte spécifique ?
Paul Santelmann – Les fondements obscurs des « politiques » d’insertion
Articles de recherche
Alain Baudrit – La formation des enseignants aux méthodes d’apprentissage coopératif : perspectives internationales
Hélène Lefebvre, Diane Pelchat, Marie-Josée Levert et Claire David
– L’information pour le développement des savoirs en soutien à la résilience des proches soignants
Notes de lecture
S. Fernagu Oudet – Organisation du travail et développement des compétences (Solange Ramond)
G. Palmade – Réunions et formation (Paul Santelmann)
Vie de la recherche
Les lieux de production de la recherche en formation des adultes : le CRF
Thèses
Auteurs dans ce numéro : Alain Baudrit, Christine Bazin, Cécile Bordy, Claire David, Marie-Josée Levert, Diane Pelchat, Paul Hélène Lefebvre, Santelmann, Guy Sapin, V. Leclercq.

La question abordée dans ce numéro porte sur une dimension difficile à cerner. L’effort de formation post-scolaire destiné à celles et ceux qui ne maîtrisent pas des savoirs théoriquement acquis durant l’école obligatoire est un champ particulièrement complexe car il est à la croisée de plusieurs préoccupations sociales, économiques et politiques.
Véronique Leclercq s’est attachée à circonscrire cette dimension au sein de l’éducation et de la formation des adultes en insistant sur les objectifs et le découpage par publics prioritaires qu’a instillés l’action publique. Or ces deux aspects ont fortement été déterminés par la dégradation de la situation de l’emploi des populations faiblement scolarisées (chômage de longue durée des salariés peu qualifiés et difficultés d’insertion des jeunes issus de l’enseignement professionnel sans diplômes). Pour être précis le développement de cette politique de remédiation des lacunes scolaires s’est donc développé à la fin des années 1970 sous l’égide du ministère du travail et des sphères ministérielles du champ social.
L’état des lieux des dispositifs, des mesures et des programmes mobilisés à partir de cette époque ne laisse aucun doute sur leur foisonnement et la variété des objectifs poursuivis. De l’acquisition des savoirs de base à l’accompa­gnement des processus de socialisation ou d’insertion de populations en mal de repères, ces dispositifs ont généré un système d’acteurs instable qui a peu à peu occupé l’essentiel du champ de la formation des adultes. Tant que le plein emploi de type taylorien a garanti un statut social et économique aux générations faiblement scolarisées, l’instrumentation supposée rattraper les déficits de départ est restée marginale. Cette impréparation explique en partie les tâtonnements ultérieurs d’opérateurs et d’organismes construits « sur le tas » à la faveur de programmes éphémères ou mal calibrés. Véronique Leclercq établit en quelque sorte le processus de diversification des mesures au fil des années 1980 et 1990 où les dimensions éducatives et formatives se diluent dans des objectifs toujours plus larges alors même que les résultats se font attendre.
Entre l’énorme effort de massification de l’enseignement secondaire et supérieur entamé dans les années 1980 et le développement de la formation continue des cadres, les dispositifs d’insertion ont occupé une place non négligeable en termes de budget et de moyens tout en se heurtant à une absence d’hypothèses d’ensemble et à une discontinuité chronique des mesures dont la durée moyenne de vie n’excédera jamais les trois années… En clair les dispositifs d’insertion au sens large se sont construits sans rétroaction et cohérence, que ce soit avec l’enseignement scolaire ou le système de formation continue issu de la loi de 1971. Comme si l’échec ou le succès de ces dispositifs n’interrogeaient pas les fondements et les fonctions des deux piliers structurels du système d’ensemble. Comme l’écrivent Christine Bazin, Cécile Bordy et Guy Sapin du C2R Bourgogne (équivalent de ce qu’est un Carif) : « Nous avons le sentiment que dans le monde de la formation, actuellement, un questionnement  radical est devenu nécessaire et incontournable. Mais ce questionnement ne doit pas s’arrêter aux outils ou aux procédés, mais au sens ; à la fois de l’amont (la commande et l’ingénierie des besoins) du pendant ; le choix des méthodes et de l’aval : l’évaluation. ». L’analyse de Véronique Leclerq est une invitation à une réflexion d’ensemble sur les principes qui sous-tendent l’action publique désormais portée par les régions et sur les hypothèses fondamentales qui sous-tendent les pratiques en œuvre et dont l’évaluation demeure la grande absente comme le souligne le rebond de Paul Santelmann.

Deux articles de recherche complètent ce numéro. Le premier présente une revue de question de la littérature internationale, notamment anglo-saxonne, sur une forme d’activité collective (l’apprentissage coopératif) mise en lien avec la formation des enseignants (ici le développement professionnel). Le second article traite de l’information transmise à la personne et à la famille lors d’un problème de santé, information intégrée aux connaissances existantes pour former un nouveau corpus de savoir qui soutiendra leur adaptation et leur résilience.

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Articles de recherche

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Alain BAUDRIT
Professeur en Sciences de l’éducation , ERCEF/DEFP – Université de Bordeaux 2

La formation des enseignants aux méthodes d’apprentissage coopératif : perspectives internationales

Ce texte se présente comme une revue de question de la littérature internationale, notamment anglo-saxonne, sur une forme d’activité collective (l’apprentissage coopératif) mise en lien avec la formation des enseignants (ici le développement professionnel). En quoi la première est-elle de nature à favoriser la seconde ? Quel intérêt présente-t-elle dans le sens du développement des habiletés et compétences professionnelles des enseignants ? Ce lien est-il évident ? Telles sont les principales questions posées. Sans compter que, dans cette affaire, le rôle des formateurs ou des enseignants rompus à la technique de l’apprentissage coopératif mérite également d’être pris en considération. Il y a certainement là des pistes à explorer pour les chercheurs de l’éducation en France, surtout pour ceux qui étudient l’introduction des cultures coopératives dans les établissements scolaires, tant au niveau des élèves que des enseignants.
Mots-clés : Apprentissage coopératif, développement professionnel,  formation des enseignants, travail en équipe.

Training teachers to the methods of cooperative learning : International perspectives

This text presents a review of the international literature, notably anglo-saxon, on a form of collective activity (cooperative learning) and how it relates to the issue of teacher training (seen here as professional
development). How can/does the former foster the latter?  What interest does it hold in terms of the further development of teachers’ professional abilities and skills?  Is the connection obvious?  These are the main questions we raise. Aside from the fact that the know-how of trainers and teachers who are experienced in cooperative learning should also be taken into consideration, there are undoubtedly opportunities in this area for future research in education in France, especially for those who study the introduction of cooperative cultures in schools, from the point of view of both pupil and teacher.
Key words: cooperative learning, professional development, teachers’ professional training, workgroup.

La formación de los profesores en el campo de los  métodos del aprendizaje cooperativo : perspectivas internacionales

Este texto presenta una revisión de la literatura internacional, especialmente anglosajona, sobre una forma de actividad colectiva (el aprendizaje cooperativo) puesta en relación con la formación de profesores (que llamaremos aquí el desarrollo profesional). Cómo la primera favorece la segunda ? Cual es la importancia de la primera para el desarrollo de habilidades y competencias profesionales de los profesores ? Es evidente la dicha relación ? Éstas son las principales preguntas. Sin olvidar que, en éste asunto, el rol de los formadores o profesores que rompen con la técnica del aprendizaje cooperativo merita igualmente ser tomado en consideración. Hay ciertamente en este sentido pistas a explorar de la parte de los investigadores en Ciencias educativas en Francia, sobretodo aquellos que estudian la introducción de las culturas cooperativas en los establecimientos escolares, tanto a nivel de los alumnos que de los profesores.
Palabras claves : aprendizaje cooperativo, desarrollo profesional, formación de los profesores, trabajo en equipo
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Hélène LEFEBVRE, Diane PELCHAT, Marie-Josée LEVERT, Claire DAVID
Faculté des sciences infirmères de l’Université de Montréal, Canada

L’information pour le développement des savoirs en soutien à la résilience des proches soignants

Cette étude préliminaire avait pour but de documenter les besoins d’information des proches soignants, les sources d’information et les stratégies utilisées pour obtenir de l’information. Deux groupes de discussion ont été réalisés : l’un auprès de proches soignants de personnes ayant subi un traumatisme craniocérébral, un accident vasculaire cérébral ou une blessure médullaire, et l’autre auprès de professionnels de la santé de différentes disciplines impliqués auprès de ces patients. Les résultats montrent que les proches ont besoin d’information sur l’impact des incapacités dans  leur vie quotidienne et sur les moyens pour la repérer. Du point de vue des professionnels, le besoin d’information des proches concerne notamment les incapacités consécutives au problème de santé et les stratégies pour y faire face. Selon les professionnels, les proches  comblent leurs besoins d’information par la consultation de l’Internet, des médias, de la documentation écrite et d’échanges avec les professionnels de la santé et les pairs.
Mots-clés : apprentissage, famille, professionnels de la santé, santé, ­information

Information for the development of knowledge in support of family caregivers’ resilience

The purpose of this preliminary study was to document the information needs and sources of family caregivers as well as the strategies they use to obtain information. Two discussion groups were created: one comprised of caregivers who accompany victims of brain trauma, strokes or other injuries to the brain; the other of health professionals working in various disciplines involved with this clientele. Results show that family caregivers need information about the impact of the various disabilities on daily life and about the means to obtain it. From the standpoint of the professionals, the family caregivers’ need for information concerns the inabilites subsequent to the health problem and strategies for coping.
According to the professionals, family members satisfy their information needs by consulting on the internet, using the media and other written documentation as well as by discussing with their peers and with health professionals.
Key words: learning, family, health professionals, health, information.

Información para desarrollar los saberes y sostener la resiliencia de cuidadores familiares

Este estudio preliminar tenía como objetivo documentar las necesidades de información de cuidadores familiares, las fuentes de información y las estrategias que éstos utilizan para obtener la información. Dos grupos de discusión fueron realizados; uno con cuidadores familiares de personas sufriendo de un traumatismo craneoencefálico (TCE), un accidente vascular cerebral o una herida medular. Otro grupo fue realizado con profesionales de la salud de diferentes disciplinas implicadas con éste tipo de pacientes. Los resultados muestran que las familias necesitan información acerca del impacto de los problemas de salud en la vida cotidiana y acerca de los medios para repararlas. Desde el punto de vista de los profesionales, la necesidad de las familias se refiere especialmente a las incapacidades que resultan del problema de salud y a las estrategias para afrontarlas. Según los profesionales, los cuidadores familiares llenan sus necesidades de información a través de la consulta de Internet, de los medios masivos de comunicación, de documentos escritos y de intercambios con profesionales de la salud y con compañeros.
Palabras claves: aprendizaje, familia, profesionales de la salud, salud, información.


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n° 15 – note de synthèse :

« Sociologie et formation »
Cédric Frétigné et Emmanuel de Lescure

couverture du n° 15Table des matières
Éditorial
Note de synthèse
Cédric Frétigné et Emmanuel de Lescure – Sociologie et formation en France
Rebonds
Frédéric Neyrat – Quelle reconnaissance pour la formation ?
Catherine Agulhon – De l’éducation des adultes à la formation professionnelle continue
Bernard Masingue – D’autres frontières pour la sociologie de la formation ?
Claude Dubar – Qu’est-ce qu’un objet « dominé » et qu’un champ légitime en sociologie ?
Cédric Frétigné et Emmanuel de Lescure – Réponse aux Rebonds
Articles de recherche
Emmanuelle Brossais  et André Terrisse – Rapport au savoir et mémoire professionnel de l’enseignant-stagiaire en lettres : trois études de cas à l’IUFM Midi-Pyrénées
Philippe Dautrey – Économie de la connaissance, post-fordisme et savoirs occupationnels en Espagne : une nouvelle donne
Notes de lecture
A. Gonnin-Bolo (dir.) – Parcours professionnels, des métiers pour autrui entre contraintes et plaisir (Sandra Enlart)
A. Agosti – La formazione, interpretazioni pedagogiche e indicazioni operative (Cecilia Mornata)
Vie de la recherche
Les lieux de production de la recherche en formation des adultes :
le laboratoire RIFT de Genève
Thèses
Auteurs dans ce numéro :Catherine Agulhon, Emmanuelle Brossais, Philippe Dautrey, Claude Dubar, Cédric Frétigné, Emmanuel de Lescure, Bernard Masingue, Frédéric Neyrat, André Terrisse

Après Histoire de la formation (n° 3, 2003) et Économie et formation (n° 7, 2005), le comité éditorial de la revue Savoirs vous propose, avec ce nouveau numéro « disciplinaire », un point sur les recherches en formation d’adultes qui privilégient l’approche sociologique.

Qu’est-ce que la sociologie peut nous dire aujourd’hui de la formation ? La sociologie est loin d’être monolithique et les sociologues, même s’ils ne sont pas si nombreux à prendre la formation comme centre d’intérêt majeur de leurs recherches, adoptent sur le thème des angles d’attaque fort différents. Les auteurs de la note de synthèse ont donc choisi – à juste titre nous a-t-il semblé – de privilégier un axe majeur de la recherche sociologique, celui des inégalités d’accès et d’effet de la formation et de le travailler à fond. La synthèse que Cédric Frétigné et Emmanuel de Lescure soumettent à votre réflexion présente donc un panorama des recherches françaises qui ont traité du sujet sur les quarante dernières années et propose un état de la réflexion, aujourd’hui, sur ces mêmes questions renouvelées. Ils ont auparavant pris soin de resituer ce thème dans un ensemble vaste de la production sociologique. Saluons au passage une de leurs performances, et non des moindres, celle de réussir un duo dans le cadre de cet exercice, ô combien difficile, que représente l’écriture d’une note de synthèse.
Les rebonds à cette note, par quatre auteurs différents, reprennent en écho cette question de l’objet de recherche pour la sociologie que constitue la formation : objet dominé ? Légitime ? Reconnu ? Suffisamment travaillé ? Ce faisant, ils interrogent davantage la discipline sociologique et les conditions de la production de recherches que la prédominance des thèmes étudiés par les sociologues, celle des inégalités d’accès, d’effets ou, selon les glissements actuels, d’appétence pour la formation.

On sait que ces mêmes questions agitent les chercheurs ailleurs que dans l’hexagone et que les mêmes tendances sont observées dans la plupart des pays occidentaux. Il aurait été, certes, très satisfaisant d’avoir un aperçu de la manière dont d’autres sociologues recueillent et analysent les données dans leur propre pays. Mais ici tout est à faire et la friche est immense. Une approche comparative de ces questions nécessiterait que des traductions soient disponibles sur ces sujets – ce qui est loin d’être le cas – ou bien alors que des auteurs puissent lire et rendre compte d’une littérature multilingue, en tenant compte de contextes historiques, culturels, institutionnels et politiques à chaque fois différents. Nous convenons toutefois qu’il faudra bien, un jour, s’attaquer sérieusement à ce problème.

Ce thème des inégalités n’épuise pas l’intérêt des sociologues, même francophones, pour la formation d’adultes et rendez-vous est déjà pris pour un prochain numéro de Savoirs qui fera une place plus importante aux approches sociologiques privilégiant les questions d’organisation et de culture d’entreprise. D’autres thèmes encore pourront être dégagés dans l’avenir, par exemple autour d’une sociologie plus clinique, accordant aux sujets qui se forment, à leurs trajectoires et/ou à leurs dynamiques identitaires une position centrale. C’est dire si nous avons encore de quoi étoffer ce thème générique de sociologie et formation.

Le numéro se poursuit ensuite par deux articles de recherche. Philippe Dautrey décrit comment des savoirs professionnels de type occupationnels deviennent une préoccupation majeure dans le cadre de la nouvelle économie de la connaissance en Espagne. Emmanuelle Brossais et André Terrisse s’intéressent, quant à eux, à la façon dont les professeurs-stagiaires vivent leur formation et s’approprient le savoir à travers leur mémoire professionnel.

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Articles de recherche

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Emmanuelle BROSSAIS, André TÉRRISSE
Université Paul Sabatier Toulouse III

Rapport au savoir et mémoire professionnel de l’enseignant-stagiaire en lettres : trois études de cas à l’IUFM Midi-Pyrénées

Dans le contexte de la formation des enseignants débutants à l’IUFM Midi-Pyrénées, nous nous intéressons à la façon dont les stagiaires s’approprient le savoir, à la façon dont ils vivent leur formation. Notre étude a pour objet d’analyser le sens que prend pour des professeurs-stagiaires le mémoire professionnel. Nous nous attachons aux différents types de rapports au savoir (Charlot, 1997) repérables dans ces mémoires. Nous présentons trois études de cas de professeurs-stagiaires en lettres selon trois dimensions du rapport au savoir : le rapport identitaire au savoir, le rapport épistémique au savoir et le rapport à l’écriture. Nos résultats permettent de repérer, sous d’apparentes similitudes, le caractère singulier du rapport au savoir qui se révèle dans le mémoire professionnel.
Mots-clés : Rapport au savoir, mémoire professionnel, IUFM, enseignants débutants, formation initiale, étude de cas.

The feeling of knowing and the teacher trainee’s professional master’s thesis: three case studies at the IUFM Midi-Pyrénées (regional teacher’s college)

In the context of training novice teachers at the IUFM Midi-Pyrénées, we are interested in how trainees acquire knowledge and know-how and how they experience their training. Our study aims to analyze the perception that teacher trainees have of their professional master’s thesis (or mémoire). We focus on different types of « rapport au savoir » (rapport to the feeling of knowing) (Charlot, 1997), identified in connection with the thesis. We present the case studies of three trainees specialized in literature while focusing on three dimensions of the « rapport au savoir »: the identity-related rapport to knowing, the epistemic rapport to knowing, and the rapport to writing. Our results allow us to identify, through apparent similarities, the unique nature of the « rapport au savoir » revealed in the context of students’ production of their professional master’s theses.
Key words:  rapport to the feeling of knowing, professional master’s thesis, IUFM (teacher’s college), novice teachers, training, case study.

Apropiación del conocimiento y monografía profesional del profesor-practicante en Letras : tres estudios de caso en el IUFM (Instituto universitario de formación de profesores) de Midi-Pyrénées

En el contexto de la formación de profesores debutantes del IUFM Midi-Pyrinés, nos interesamos a la manera como los practicantes se apropian el conocimiento y cómo ellos viven su formación. Nuestro estudio tiene por objetivo analizar el sentido que toma, para los profesores practicantes, la monografía profesional. Nos referimos a los diferentes tipos de apropiación del saber (Charlot, 1997) evidentes en dichas monografías. Presentamos tres estudios de caso de profesores-practicantes en Letras, según tres dimensiones de la manera como el practicante se apropia el conocimiento: la apropiación del punto de vista de la identidad, de la epistemología y de la escritura. Nuestros resultados permiten identificar, bajo aparentes similitudes, el carácter singular de la apropiación del conocimiento que se revela en la monografía profesional.
Palabras claves: Relación al saber, memoria profesional, IUFM, profesores principiantes, formación inicial, estudio de caso.
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Philippe DAUTREY
CIDHEM (Centre de recherches et d’enseignement en sciences humaines de l’Etat de Morelos), Cuernavaca, Etat de Morelos, Mexique

Économie de la connaissance, post-fordisme et savoirs occupationnels en Espagne :
une nouvelle donne

Au cours des dernières décennies, l’investissement immatériel dans la production espagnole s’est accru tandis que s’est progressivement dessinée une division du travail défavorable aux salariés peu qualifiés. Dans le même temps, la période de formation initiale requise pour l’exercice d’une activité n’a cessé de s’allonger et les savoirs professionnels non formels constituent de nouveau une préoccupation majeure de l’Etat. En fait, la qualification ne recouvre plus uniquement la capacité technique et s’associe à un ensemble de compétences dépassant le cadre des savoirs initiaux. Dans ces conditions, les savoirs de type occupationnel paraissent destinés à procurer à la main-d’œuvre les compétences demandées et à faciliter son adaptation aux nouveaux contextes technico-organisationnels.
Mots clés : Espagne – savoirs occupationnels – économie de la connaissance – travail – emploi

Knowledge economy, post-fordism and occupational know-how in Spain : a « new deal »

Over the past few decades, immaterial investment in Spanish production has increased whereas a division of labor has progressively taken shape which is unfavorable to low-qualified workers.  At the same time, the period of initial training needed to join the workforce has become increasingly longer and non-formal professional know-how is once again a major concern of the State. In fact, qualification no longer covers only technical ability; it is associated with competencies that go beyond initially acquired know-how. Non-formal professional and occupational know-how appears destined in this context to provide the labor force with the competencies in demand and to facilitate its adaptation to new technical and organizational contexts.
Key words : Spain, occupational know-how, knowledge economy, work, employment

Economía del conocimiento, post-fordismo y saberes ocupacionalesen España: ¿ un nuevo giro ?

Durante las últimas décadas, ha aumentado el capital intangible en la producción española mientras que se ha desplegado una división del trabajo perjudicial para los empleados de baja formación. Al mismo tiempo, el periodo de formación formal necesario para ejercer una actividad no ha parado de incrementarse y los saberes ocupacionales han vuelto a constituir una preocupación mayor del Estado. De hecho, la cualificación profesional ya no abarca sólo la capacidad técnica sino también un conjunto de competencias que rebasan el marco de los saberes escolares. Resulta que los saberes ocupacionales parecen destinados a procurar las competencias requeridas a la mano de obra y a facilitar su ajuste a los nuevos contextos técnico-organizacionales.
Palabras claves : España, saberes ocupacionales, economía del conocimiento, trabajo, empleo.


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