Pour chaque n° : présentation de la table des matières, de l’éditorial et des résumés (français, anglais, espagnol)

n° 16 – note de synthèse :

« Quels dialogues entre chercheurs
et consultants ? »
Xavier Baron

couverture du n° 16Table des matières
Éditorial
Note de synthèse
Xavier Baron – Quels dialogues entre chercheurs et consultants ? Les débats sur l’intervention en organisations
Rebonds
Philippe Carré – Réconcilier pragmatisme et théorisation
Jean-Pierre Bouchez, – Consultants versus chercheurs : une dichotomie à relativiser ?
Pierre Caspar – Les consultants sont-ils ce que l’on dit d’eux ?
Articles de recherche
Corinne Mérini et Pascale Ponté – La recherche-intervention comme mode d’interrogation des pratiques
Annie Jézégou – Formation ouverte et autodirection de l’apprenant
Notes de lecture
Chr. Heslon (dir.) – Petite psychologie de l’anniversaire (Pierre Dominicé)
Fr. Frétigné – L’appétence pour la formation. Une entreprise de rationalisation du flou (Paul Santelmann)
S. Enlart – Concevoir des dispositifs de formation d’adultes: du sacre au simulacre du changement (Philippe Carré)
G. Pinte – La CFTC-CFDT et la formation permanente (Paul Santelmann)
Vie de la recherche
Les lieux de production de la recherche en formation des adultes :
Les réseaux européens
Thèses soutenue
Auteurs dans ce numéro :Xavier Baron, Jean-Pierre Bouchez, Philippe Carré, Pierre Caspar, Pierre Dominicé, Annie Jézégou, Corinne Mérini, Pascale Ponté, Paul Santelmann.

Éditorial
Voici une livraison relativement originale de notre Revue. Tout d’abord parce que le thème de la note de synthèse est plus incertain, plus polémique aussi que la plupart de ceux que nous avons traités jusqu’ici.
La relation entre praticiens et chercheurs n’est pas un thème nouveau en soi mais sa définition comme objet scientifique reste un problème. Deux logiques s’entrecroisent : logique de l’action, logique du savoir, entre métier, profession et statut autant de points de vue qui pourtant se doivent une certaine forme de collaboration. Les questions autour de l’intervention expriment bien le fait qu’un champ commun pourrait se dessiner. Ambiguité ou enrichissement ?
Remercions Xavier Baron d’avoir accepté de faire le tour d’un champ mal défini, protéiforme et instable. De quels chercheurs parlons-nous ? De quelles sciences aussi ? Et qui sont ces praticiens qui prétendent dialoguer avec la recherche ? Des questions de territoire, de méthodes mais aussi d’identités montrent bien que ce fameux dialogue auquel tous disent aspirer pose des questions épistémologiques redoutables pour autant que l’on veuille bien avancer dans une réflexion sur les pratiques des uns et des autres.
Cette note de synthèse nous aidera à circonscrire la discussion mais aussi à lancer le débat. Preuve en est donnée d’ores et déjà par les rebonds de Philippe Carré, Jean-Pierre Bouchez et Pierre Caspar qui ne craignent pas de réagir et proposer des approches complémentaires du sujet.
La deuxième particularité tient au fait que ce numéro est fortement lié à l’organisation d’une journée d’étude comme la Revue en propose maintenant presque chaque année. Le 28 mars sera l’occasion de prolonger et d’enrichir « en direct » les thèmes développés ici.
Ce numéro est aussi l’occasion de vous proposer deux articles de recherche.
Le premier, dont le thème correspond bien au dossier, est signé Corinne Mérini et Pascale Ponté. Il s’agit en effet de s’interroger sur les pratiques de recherche-intervention. Après avoir situé l’émergence de la notion de recherche-intervention à partir d’une analyse socio-historique, les auteures cherchent à clarifier les relations de coopération qui s’instaurent entre recherche, formation et intervention à partir d’une analyse comparative secondaire de deux recherches.
Le deuxième article est d’Annie Jézégou. Il concerne les formations ouvertes et l’autodirection de l’apprenant. Cette contribution présente une articulation théorique entre l’ouverture en formation et l’autodirection de l’apprenant. Elle fonde tout d’abord la définition selon laquelle une formation est ouverte si elle ouvre des libertés de choix l’apprenant, au regard des différentes composantes du dispositif pédagogique. Puis, l’auteure propose une modélisation permettant d’articuler l’ouverture du dispositif et deux dimensions de l’auto-direction : la perception d’ouverture des apprenants face au dispositif et leurs comportements autorégulés de gestion de ce dispositif. Enfin, elle montre, en s’appuyant sur les résultats d’une étude empirique, que la perception des apprenants au regard de l’ouverture joue ici un rôle médiateur dans l’influence du dispositif sur leurs comportements autorégulés.

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Articles de recherches

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Corinne MÉRINI, Pascale PONTÉ
IUFM de Versailles et IUFM d’Auvergne

La recherche-intervention comme mode d’interrogation des pratiques

Le développement de recherches ayant trait aux pratiques enseignantes et l’importance accordée au contexte dans la recherche en éducation légitiment pour une part la recherche-intervention, que nous employons à caractériser dans cet article. Après avoir situé l’émergence de la notion à partir d’une analyse socio-historique de la recherche-action, nous tentons de clarifier les relations de coopération qui s’instaurent entre recherche, formation et intervention à partir d’une analyse comparative secondaire de deux recherches inscrites dans cette dynamique. En tant que pratiques, recherche et intervention s’ancrent dans des systèmes d’action à la fois situés et orientés et qui règlent l’affrontement subjectif/objectif (Kohn, 1998) facilitant certaines phases de la démarche de recherche, demandant la plus grande vigilance sur d’autres points.
Mots-clés : Recherche-intervention, pratiques de recherche, recherche-action.

Research-intervention as a method for questioning practice

The development of research into teaching practices and the importance of context in education research legitimize intervention-research, which we aim to describe in this article. After situating the emergence of the notion by means of a social historic analysis of action research, we attempt to clarify the relationships of cooperation created between research, training and intervention by means of a comparative analysis of two research undertakings in this area. As forms of practice, research and intervention are anchored in systems of situated and oriented action which regulate the subjective/objective interface (Kohn, 1998), thereby facilitating certain phases of the research process while requiring much vigilance in other respects.
Key words : intervention-research, research practices, action-research.

La investigación-intervención : una manera de cuestionar las prácticas

El desarrollo de investigaciones en relación con las prácticas de los profesores y la importancia dada al contexto de la investigación en educación, legitiman la investigación-intervención la cual definiremos en éste artículo. Después de identificar la emergencia de ésta noción a partir de un análisis socio-histórico de la investigación participativa, trataremos de clarificar las relaciones de cooperación que se instauran entre investigación, formación e intervención a partir de un análisis comparativo secundario de dos investigaciones inscritas en esta dinámica. Como prácticas, investigación e intervención se inscriben en este sistema de acción, a la vez situadas y orientadas, resolviendo la confrontación subjetivo/objetivo (Khon, 1998), facilitando ciertas fases del proceso de investigación, y exigiendo la mayor vigilancia de  los otros puntos.
Palabras claves: investigación-intervención, prácticas de investigación, investigación-acción.

Annie JÉZÉGOU
École des Mines de Nantes

Formations ouvertes et autodirection de l’apprenant

Cet article pose un premier jalon théorique et opérationnel de l’articulation entre l’ouverture en formation et l’autodirection de l’apprenant. Il fonde tout d’abord la définition selon laquelle une formation est ouverte si elle ouvre des libertés de choix à l’apprenant, au regard des différentes composantes du dispositif pédagogique. Puis, il propose une modélisation triadique permettant d’articuler l’ouverture du dispositif et deux dimensions sociocognitives de l’autodirection : la perception d’ouverture – ou de libertés de choix – des apprenants face au dispositif et leurs comportements autorégulés de gestion de ce dispositif. Enfin, il montre, en s’appuyant sur les résultats d’une étude empirique, que la perception des apprenants au regard de l’ouverture joue ici un rôle médiateur dans l’influence du dispositif sur leurs comportements autorégulés
Mots clés : formations ouvertes, autodirection, liberté de choix, perception, autorégulation environnementale

Open learning and self-directed learning

This article prepares the initial operational and theoretical groundwork for the link between open learning and the self-direction of the learner. This article, first of all, lays the basis for the definition according to which training is considered open if it offers freedom of choice to the learner, upon examination of the various components in the training program. Subsequently, this article suggests a three-pronged modelling which allows one to link the training offer and two socio-cognitive dimensions of self-directed learning : the perception of this offer – or the freedom of choice – of the learners regarding the program and their self-regulated behavior in managing this program. Lastly, this article demonstrates, based on the results of an empirical study, that the learners’ very perception of open learning plays a mediating role in the influence of the program on their self-regulated behavior.
Key words : open learning, self-directed learning, freedom of choice, perception, self-regulation

La apertura en formación y la autogestión del alumno

Este artículo supone un primer hito teórico y operacional del vínculo entre la apertura en formación y la autogestión del alumno. En primer lugar, establece la definición según la cual consideramos que una formación está abierta si ofrece libertad de elección al alumno con respecto a diversos componentes del dispositivo pedagógico. A continuación, propone una modelización triádica que permite vincular la apertura del dispositivo y dos dimensiones socio cognitivas de la autogestión: la percepción de apertura – o de libertad de elección ­ de los alumnos respecto del dispositivo y su comportamiento  autorregulado de gestión de dicho dispositivo. Por último, basándose en los resultados de un estudio empírico, demuestra que dicha percepción de apertura desempeña aquí un papel mediador en la influencia que ejerce el dispositivo en sus comportamientos autorregulados.
Palabras claves :la apertura en formación, la autogestión, libertad de elección, la percepción de apertura, comportamientos autorregulados.


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n° 17 – note de synthèse :

« La professionnalisation »
Richard Wittorski

couverture du n° 17Table des matières
Éditorial
Note de synthèse
Richard Wittorski – La professionnalisation
Rebonds
Maryvonne Sorel – À propos de la professionnalisation : le retour du sujet
Patricia Champy-Remoussenard – Incontournable professionnalisation
Philippe Astier – La professionnalisation comme intention, comme processus et comme légitimation
Articles de recherche
Geneviève Lameul – Les effets des usages des technologies d’information et de communication en formation d’enseignants, sur la construction des postures professionnelles
Jean-Michel Peter – L’autoformation par les pratiques sportives de loisir. Analyse de cas dans la pratique du tennis
Notes de lecture
R. Wittorski – Professionnalisation et développement professionnel (Sandra Enlart)
P. Dominicé – La formation biographique (Pierre Caspar)
Vie de la recherche
Les lieux de production de la recherche en formation des adultes :
Le laboratoire « Apprentissage et motivation » de l’Université
catholique de Louvain
Thèses soutenues
Hommage à Gilles Ferry
Informations sur les travaux du Gehfa
Auteurs dans ce numéro : Philippe Astier, Pierre Caspar, Patricia Champy-Remoussenard, Pierre Dominicé, Sandra Enlart, Geneviève Lameul, Maryvonne Sorel, Jean-Michel Peter, Richard Wittorski.

Éditorial
La professionnalisation fait désormais partie de nos préoccupations quotidiennes, comme si elle devait souligner le caractère incontournable du travail à moins qu’elle ne traduise ses métamorphoses. Sans écarter la première hypothèse, si nous retenons la seconde, nous serions alors en train de passer d’une sociologie des professions avec sa cartographie bien établie à une heuristique de la professionnalisation. Cette dernière nous incite à esquisser les lignes d’évolution possibles des activités liées de près ou de loin au travail, lignes d’évolution qui déstabilisent ces ensembles bien constitués que l’on appellait jusqu’ici professions. Mais comme le montre Richard Wittorski dans sa Note de synthèse, le terme professionnalisation est équivoque ; il ne comporte pas une seule acception et tout l’intérêt de cette Note qui ouvre ce numéro est de mettre en évidence les ambiguïtés et enjeux liés à la professionnalisation, susceptible ici d’être entendue de trois façons différentes. Tantôt la professionnalisation est abordée d’un point de vue sociologique comme constitution de nouvelles professions, tantôt elle est comprise dans une perspective psychologique comme socialisation des individus par leur activité de travail, une socialisation susceptible de leur assurer un développement personnel et professionnel ; tantôt encore elle se laisse appréhender en prenant le parti des sciences de l’éducation et de la formation comme relevant de la fabrication de professionnels par l’instance de formation appropriée. C’est dire si à ces différentes acceptions correspondent des orientations théoriques contrastées, soucieuses d’inventorier des champs de pratiques à statuts bien spécifiques. Que Richard Wittorski soit ici remercié de nous avoir ainsi organisé ce parcours pluridisciplinaire suggestif en professionnalisation.
Sa contribution a suscité les réponses de trois auteurs sous forme de rebonds, qui, tous les trois, insistent d’un commun accord sur la grande actualité de la professionnalisation. D’abord, Maryvonne Sorel, dans un souci de reformulation conceptuelle, revient sur ce construit social qu’est la professionnalisation sous l’angle des pratiques et des intentions qui la fondent en se posant trois questions, la première sur les compétences qui font faire, le deuxième sur la nature du sujet détenteur de ces compétences et la signification à lui attribuer, la troisième sur la territorialisation de la professionnalité. Quant à Patricia Champy-Remoussenard, dans « Incontournable professionnalisation », elle s’interroge sur la nécessité de se donner une lecture plurielle de la professionnalisation, si on veut l’appréhender d’un point de vue scientifique, triple lecture à faire au regard des sphères de l’éducation, de la formation et du travail. Enfin, dans « La professionnalisation comme intention, comme processus et comme légitimation », Philippe Astier s’arrête pour les questionner, sur trois des concepts mis en scène par Richard Wittorski, professionnalisation, activité, sujet.
Mais la professionnalisation n’est pas le tout de la vie ! Aussi dans ce numéro, accompagnant la Note de synthèse sur la professionnalisation et les rebonds qu’elle a suscités, deux articles de recherche se font face, l’un pour traiter une forme de professionnalisation spécifique, l’impact des technologies de l’information et de la communication sur les postures enseignantes, l’autre pour se pencher sur une activité de temps libre, gage d’apprenance mais se déroulant délibérément hors champ du travail, donc hors professionnalisation, l’autoformation par la pratique du tennis.
Dans « Les effets de l’usage des technologies d’information et de communication en formation d’enseignants sur la construction des postures professionnelles », Geneviève Lameul rend compte de l’influence générée par la médiatisation de la relation pédagogique sur la construction des postures professionnelles enseignantes. Après avoir précisé la problématique et la démarche méthodologique employée, l’article se centre sur les principaux résultats obtenus ; il permet notamment de démystifier le pouvoir des TIC sur l’apprentissage en mettant en évidence leur dimension d’ « analyseur » des situations pédagogiques. Ce texte se donne un double objectif : faire partager à la communauté scientifique les savoirs émanant de ce travail et interpeller les praticiens à propos des pratiques d’ingénierie à développer, susceptibles de favoriser l’apprenance.
Le second article écrit par Jean-Michel Peter traite de « L’autoformation par les pratiques sportives de loisir. Analyse de cas dans la pratique tu tennis ». Aujourd’hui le travail ne représente plus en moyenne que 12 % de notre temps de vie, contre 40 % au début du siècle dernier. Dans ce temps libéré, des individus novateurs acquièrent des compétences transférables et utilisables dans les autres temps sociaux. Ces nouvelles formes d’apprentissage, appelées autoformation, sont à relier aux évolutions économiques, sociales et culturelles, appelant à un développement personnel de son capital humain dans une société de l’apprenance tout au long de la vie. Que peut donc être une autoformation par la pratique du tennis dans le recueil de récits de soi auprès de 42 joueurs classés de tennis ?

À ces différents textes s’ajoute un hommage à Gilles Ferry, rédigé par Pierre Dominicé. Ainsi avec cette livraison de juillet nous vous souhaitons bonne lecture d’été en vous donnant la possibilité par l’intermédiaire de la professionnalisation de ne pas quitter la sphère du travail en guise de devoir de vacances, mais sans pour autant trop mordre sur votre temps de vacances !

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Articles de recherches

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Geneviève Lameule
IUFM Bretagne, laboratoire Creda et Cref

Les effets de l’usage des technologies d’information et de communication en formation d’enseignants, sur la construction des postures professionnelles

Cet article rend compte de notre thèse relative aux effets de la médiatisation de la relation pédagogique sur la construction des postures professionnelles enseignantes. Après avoir précisé la problématique et la démarche méthodologique employée, l’article se centre sur les principaux résultats obtenus : démystification du pouvoir des TIC sur l’apprentissage ; mise en évidence de leur dimension d’« analyseur » de questions pédagogiques de fond ; révélation de l’existence de jeux de tensions propices à l’évolution des postures ; illustration de toute l’importance d’une prise en compte des facteurs personnels (cognitifs, conatifs, émotionnels et biologiques) lors de la conception des dispositifs de formation.
Ce texte se donne un double objectif : faire partager à la communauté scientifique les savoirs émanant de ce travail en vue de susciter des collaborations pour poursuivre la recherche, et interpeller les praticiens par rapport aux pratiques d’ingénierie à développer en vue de créer les meilleures conditions possibles de l’apprenance.
Mots clés : ingénierie de formation ouverte et à distance, médiatisation, relation pédagogique, posture professionnelle enseignante, TIC

The effects of using information and communication technologies in teacher training and on the construction of « professional posture »

This article provides a review of our PhD dissertation concerning the effects which the use of ICT in teaching training have on the construction of teachers’ professional postures. After defining the research question and specifying the methodological orientations of our work, the article presents its main results. These include the demystification of the power of ICT on the learning process, the role of « analyzer » which ICT can play in the treatment of fundamental pedagogical questions, the revelation of a set of tensions favorable to the development of professional « posture » as well as of the importance of taking into account trainees’ personal factors (cognitive, motivational, emotional and biological) when designing the training system and curriculum. This text pursues two objectives: sharing the results of this work with the scientific community in view of launching new research in this area and connecting with practitioners so that better conditions of « learnance » in teacher training might be achieved.
Key words : open training and distance learning, mediatization, teacher trainee-teacher trainer relationship, teacher training, professional posture, ICT.

Efectos del uso de las tecnologías de la información y la comunicación sobre la construcción de las posturas profesionales de los profesores

Este artículo presenta los resultados de una tesis doctoral que trata de los efectos de la utilización de tecnologías en la relación pedagógica sobre la construcción de posturas profesionales de los profesores. Despues de precisar la problemática et la metodología empleada, el artículo se basa en los resultados obtenidos: demistificación del poder de las TIC sobre el aprendizaje; puesta en evidencia de su dimensión de “analista” de cuestiones pédagógicas de fondo; revelación de la existencia de un juego de tensiones propicias para la evolución de las posturas pedagógicas; ilustración de la importancia de factores personales (cognitivos, volitivos, emocionales, biológicos) en la construcción de dispositivos pedagógicos. Este texto tiene dos objetivos: compartir con la comunidad científica los conocimientos que surgen de nuestro trabajo con el objetivo de suscitar colaboraciones para seguir la investigación, y llamar la atención de los profesores con relación a las prácticas de ingeniería pedagógica necesarias para crear mejores las condiciones de la apprenance (disposición durable para aprender en todas las situaciones).
Palabras claves
: ingeniería de la formación abierta y a distancia, utilización de medios masivos de comunicación, relación pedagógica, postura profesional de los profesores, TIC
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Jean-Michel PETER
Université Paris Descartes et Centre de recherche sur le lien social (Cerlis)

L’autoformation par les pratiques sportives de loisir. Analyse de cas dans la pratique du tennis

Aujourd’hui, le travail ne représente plus en moyenne que 12 % de notre temps de vie, contre 40 % au début du siècle dernier. Dans ce temps libéré, des individus novateurs acquièrent des compétences transférables et utilisables dans les autres temps sociaux. Ces nouvelles formes d’apprentissage que nous avons appelées autoformation sont l’objet de notre analyse. Ce processus est à relier aux évolutions économiques, sociales et culturelles, appelant à un développement personnel de son capital humain dans une société de l’apprenance tout au long de la vie. Le propos de notre recherche est de situer ce que peut être une autoformation par la pratique du tennis dans le recueil de récits de soi. À l’aide du logiciel Alceste, nous avons analysé les récits issus d’entretiens de 42 joueurs classés de tennis. Nous pouvons à l’issue de l’analyse de contenu des récits de parcours de joueurs experts dégager quelques dimensions en liaison avec les variables sociologiques retenues. Les résultats obtenus montrent un système d’interactions entre ce qui relève de l’expérience des individus ou auto-apprentissage et un environnement favorable ou configuration. La mise en valeur de ces dimensions ouvre des perspectives pour les formateurs.
Mots clés 
: autoformation, savoirs, compétences, loisir, sport

Self-directed learning in leisure sport activity. Case analysis in the practice of tennis

Nowadays work only represents on average 12% of our waking lives as opposed to 40% at the beginning of the last century. In this freed time, innovative people acquire transferable skills which can be used at other times in their lives. These new forms of learning, which we have referred to as self-directed, are the subject of our analysis. This process must be related to economic, social and cultural change, calling for the personal development of one’s human capital in a society of lifelong learnance. The purpose of our research is to situate what can be considered self-directed learning in the practice of tennis, and we have done so through the collection of autobiographical accounts. By using the software Alceste, we have analyzed the stories gathered during interviews with 42 ranked tennis players. Subsequent to these analyses, we can identify a number of dimensions in connection with selected sociological variables. Our findings show a system of interactions between what stems from the experience of the individuals or their experience as self-teachers and a propitious environment or configuration. Highlighting these dimensions opens perspectives for trainers.
Key words: Self-directed learning, knowledge, skills, leisure, sports

La autoformación a través de los deportes de ocio. Análisis de caso sobre la práctica del tenis

Actualmente el trabajo representa solo el 12% de nuestro tiempo, en lugar de 40% a comienzos del siglo pasado. En su tiempo libre, los individuos innovadores acquieren competencias transferibes y utilizables en los otros momentos de socialización. Estas nuevas formas de aprendizaje que llamamos “autoformación” son el tema de nuestro análisis. Este proceso debe considerarse al mismo tiempo que las evoluciones económicas, sociales y culturales, las cuales llaman a un nuevo desarrollo personal del capital humano en una sociedad donde se aprendre durante toda la vida. El propósito de esta investigación es identificar lo que puede representar la autoformación en la práctica del tenis, a través de la recoleccion de relatos de vida. Utilizando el programa Alceste, analizamos los relatos obtenidos durante 42 entrevistas a jugadores de tenis clasificados. Al final del análisis de contenido de la descripción de la carrera de los deportistas, podemos extraer algunas dimensiones relacionadas con las variables sociológicas que fueron retenidas. Los resultados obtenidos muestran un sistema de interacciones entre la experience de los individus ou el auto­­-aprentizaje, y el ambiente favorable o la configuración. La puesta en valor de estas perspectivas abre nuevas perspectivas para los capacitadores.
Palabras claves
: autoformación, saberes, competencias, ocio, deporte


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n° 18 – note de synthèse :

« La dimension formative du travail social »
Évelyne Baillergeau

couverture du n° 18Table des matières
Éditorial
Note de synthèse
Évelyne Baillergeau – Intention formative, éducation populaire et intervention sociale au Québec
Rebonds
Marc-Henry Soulet – De l’habilitation au maintien. Les deux figures contemporaines du travail social
Éliane Leplay – « Empowerment », travail social et organisation politique et administrative. Bref regard en France 1950-2008
Ewa Marynowicz-Hetka – Travail social communautaire et pédagogie sociale, fonctions, modèles et sens de l’action
Articles de recherche
Gilles Leclercq – Du mode d’existence d’un dispositif de formation associé à un environnement numérique
Dominique Kern – Les besoins d’apprentissage dans la vieillesse
Notes de lecture
C. Cazenabe – la formation interculturelle : un projet existentiel de réciprocité (Patrick Berteaux)
Y. Clot – Travail et pouvoir d’agir (Paul Santelmann)
G. Palmade – Préparation des décisions : l’étude des problèmes (P. Caspar)
Fr. F. Laot et E. de Lescure – Pour une histoire de la formation (Paul Santelmann)
Vie de la recherche
Les lieux de production de la recherche en formation des adultes : un nouveau réseau de chercheurs européens (Esrea)
Thèses
Auteurs dans ce numéro :Évelyne Baillergeau, Patrick Berteaux, Pierre Caspar, Dominique Kern, Gilles Leclercq, Éliane Leplay, Ewa Marynowicz-Hetka, Paul Santelmann, Marc-Henry Soulet.

Éditorial
Souvent, lorsqu’un dossier met en avant les deux termes de « travail social » et « formation », il y est question de formation au travail social ou de formation des travailleurs sociaux. Ce n’est pas de cela que nous voulions traiter. Non que le sujet soit inintéressant, mais nous voulions aborder un thème bien plus rarement étudié, celui du travail social en tant que formation, en ne limitant pas le focus à sa part immédiatement éducative, celle de l’éducation spécialisée ou de l’insertion sociale et professionnelle, mais en prenant le travail social comme un ensemble, en tant que travail sur le (ou avec le, pour le…) social, comme une action de formation visant la production du social.
Comment et dans quelle mesure peut-on former au social par le travail social ? interroge Évelyne Baillergeau en introduction de sa Note de synthèse. Ces pratiques de formation, écrit-elle, peuvent consister à apporter un soutien à des personnes – généralement les plus pauvres ou en situation de fragilité – en vue de reprendre prise sur leur devenir et sur celui de leurs proches. Évelyne Baillergeau nous présente cette intention formative de l’intervention sociale de manière diachronique, au Québec, où l’histoire a façonné les pratiques et les institutions de manière spécifique, comme à chaque fois en chaque lieu. Il est éclairant, pour un francophone habitué à une autre situation nationale, de lire sous sa plume les acceptions particulières d’expressions comme « éducation populaire », « travail de milieu » ou encore « animation sociale ». Les mots sont les presque les mêmes, les idées se ressemblent et pourtant un imperceptible décalage fait soudain apparaître les réalités sous une autre dimension que l’approche socio-historique, ici privilégiée, permet de mettre en perspective. Les influences interculturelles, des États-Unis géographiquement proches, mais aussi de l’Europe francophone qui relie le Québec au vieux continent à travers sa culture et ses valeurs, modèlent les pratiques et les conceptions des intervenants sociaux. C’est pourquoi la promotion de l’empowerment collectif ou développement des communautés ainsi que celle de l’autonomie et de l’épanouissement des personnes, recherchée à travers l’intervention sociale, trouve aujourd’hui un écho particulier et fait débat entre les différents acteurs : quelles en sont les véritables finalités ?
Les « rebonds » sollicités à la suite de cette note contribuent à alimenter la réflexion en mettant en avant d’autres influences : la Soziale Pädagogik allemande en Suisse, la pédagogie sociale d’Helena Radlinska en Pologne ou encore la sociologique critique française ; et d’autres dimensions axiologiques du travail social.
Marc-Henry Soulet insiste dans son texte sur les conséquences du développement des formes assistancielles et sur de la récente refonte des politiques sociales dans la plupart des démocraties avancée autour de l’État social actif. Il propose, en contre point de la description d’une intention formative de l’intervention sociale présentée par Évelyne Baillergeau, une analyse lui permettant de distinguer deux formes idéal-typiques du travail social contemporain, l’un « génératif », l’autre « palliatif ». Éliane Leplay revient quant à elle sur le développement historique du travail social français en proposant une analyse comparative des évolutions dans les deux pays, et met l’accent sur les contradictions qui ont conduit et conduisent encore aujourd’hui les travailleurs sociaux à se situer sur une corde raide pour trouver un équilibre entre la dynamique des usagers et celle des institutions. Elle s’interroge sur les fondements de la « nouvelle » volonté ministérielle de placer l’intervention sociale d’intérêt collectif au cœur des pratiques au moment même ou l’État social ne fonctionne plus. Ewa Marynowicz-Hetka enfin propose une grille de lecture des pratiques, des modèles et des orientations du travail social entendu comme processus dynamique de changements et de transformations, qui s’appuie sur une distinction des fonctions et des buts : protection/normalisation, médiation, contestation. Elle y montre qu’en fonction du sens ou de l’orientation donnée à l’action, les moyens et les types d’interventions diffèrent de manière radicale. Ce dossier a été piloté par Françoise F. Laot. Jean-Marie Barbier et Gérard Jean-Montcler en ont assuré le suivi.

Le numéro se poursuit avec deux articles de recherche. Dans le premier, « Du mode d’existence d’un dispositif de formation associé à un environnement numérique », Gilles Leclercq analyse l’impact spécifique induit par un environnement numérique sur différents aspects d’un dispositif de formation, de son pilotage à sa production. Dans le second, « Les besoins d’apprentissage dans la vieillesse », Dominique Kern examine les conditions spécifiques de formation des personnes âgées, en soulignant le développement nécessaire de cette thématique de recherche et en mettant en évidence l’importance de la dimension des ressources sociales et culturelles dans la « disposition à apprendre » des personnes âgées.

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Articles de recherches

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Gilles LECLERCQ
Professeur en sciences de l’éducation, Institut Cueep, laboratoire Trigone
Directeur du département des sciences de l’éducation, Université Lille 1

Du mode d’existence d’un dispositif de formation associé à un environnement numérique

Dans cet article, l’auteur a souhaité rendre compte d’une rencontre : celle d’un dispositif de formation avec un environnement numérique. Cette association n’a pas été sans effets sur le pilotage de la formation, sur l’accompagnement du processus d’écriture du mémoire professionnel et sur l’organisation d’une mémoire collective. Pour chacune de ces activités, l’enquête fournit des enseignements sur l’impact spécifique induit par l’environnement numérique.
Mots clés : dispositif de formation, alternance, mémoire professionnel, écriture alphabétique, écriture numérique, environnement numérique, formes culturelles.

How training and instructional design function when associated with a digital environment

In this article the author reports on the coming together of a training system and a digital environment. This association affected the way the overall training program was piloted, how the students’ writing of their professional mémoires was guided and how the group’s collective memory was shaped. For each of these activities, the survey provides insights into the specific impact which the digital environment had on training..
Key words : training system, alternance, professional mémoire, alphabetical writing, digital writing, digital environment, cultural forms.

Sobre el modo de existencia de los programas de formación basados en ambientes digitales

En este artículo, el autor trata la relación entre un programa de formación y un ambiente digital. Esta asociación tuvo efectos sobre el control de la formación, sobre el seguimiento del proceso de escritura de una monografía y sobre la organización de un trabajo colectivo. Para cada una de estas actividades, la encuesta provee informaciones sobre el impacto espécífico inducido por el ambiente digital.
Palabras claves : programa de formación, alternacia, monografía, escritura alfabética, escritura digital, ambiente digital, formas culturales.

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Dominique KERN
Docteur en Sciences de l’éducation
Formateur à l’École supérieure en travail éducatif et social à Strasbourg

Les besoins d’apprentissage dans la vieillesse

L’accroissement de l’espérance de vie fait émerger la réflexion sur une thématique peu développée dans l’espace francophone : la formation spécifique aux personnes âgées. D’un point de vue cognitif, rien ne s’oppose à des processus d’apprentissage dans la vieillesse à condition, toutefois, d’en adapter les méthodes. Les sciences de l’éducation voient ainsi apparaître la nécessité de générer du savoir. Notre recherche, réalisée dans le cadre de notre thèse de doctorat, porte ainsi sur les besoins d’apprentissage des personnes âgées. Les résultats, qu’il conviendrait de valider avec des études complémentaires, mettent en évidence l’importance des domaines de ressources sociales et culturelles dans la disposition à apprendre des personnes âgées.
Mots clés : apprendre, personnes âgées, formation, géragogie.

Learning needs in old age

Longer life expectancy raises a question relatively undeveloped in the French-speaking world, i.e., training specifically aimed at senior citizens. From a cognitive point of view, nothing opposes learning processes in old age provided methods are adapted and appropriate. Education scholars are thus confronted with the need to produce new knowledge about this topic. Our research, completed as part of our PhD thesis, deals with the learning needs of senior citizens. Results, which should be validated by further studies, show how important the areas of social and cultural resources are for the degree to which the elderly are disposed to learn.
Key words: learning, the elderly (senior citizens), training, geragogy

Las necesidades de aprendizaje en la vejez

El aumento de la esperanza de vida motiva la reflexión sobre un tema poco desarrollado en el espacio francófono : la formación específica de las personas ancianas. Desde un punto de vista cognitivo, nada se opone al aprendizaje en esta edad, a condición de que se pueden adaptar los métodos. Las ciencias educativas ven la necesidad de generar saberes al respecto. Nuestra investigación, realizada en el marco de una tesis doctoral, trata de las necesidades de aprendizaje de personas ancianas. Los resultados, que tendrían que validarse con estudios complementarios, ponen en evidencia la importancia de los recursos sociales y culturales que hacen parte de la disposición de estas personas para aprender.
Palabras claves: aprender, personas ancianas, formación, geriagogia


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